salle des aigles

(hrp, je suis sincèrement désolé...et je nie toute implication dans cette histoire :p, il faudra t'expliquer avec Yunnim pour celà =D)

Misakith saisit le dossier que l’Officier Django lui tendit. Il fixa lentement des yeux le soldat Georges puis plongea son regard sur le contenu manuscrit. L’organisation écrite était bien réalisée, on reconnaissait le travail rigoureux d’un militaire derrière cela. Le Trésorier tourna lentement les pages mais ne trouva rien de bien concluant sur les possibles fautes du Soldat Georges. Comment pouvait on accuser ce menteur ? Misakith n’allait tout de même pas dévoiler son secret devant tous ces soldats. S’il faisait cela, il devrait démissionner et se retirer. Non pas que l’Empereur le désapprouverait mais le peuple n’était pas prêt.

D’un geste rapide, l’homme ferma le dossier en faisant légèrement claqué la couverture de cuire qui servait à constituer l’enveloppe contenant les diverses feuilles qui composaient le dossier. Il fixa de nouveau Georges, en ayant une lueur jaunâtre dans les yeux. Se rendant compte de cette présence dans ses yeux par le regard suspicieux qui semblait prendre le traître, Misakith détourna le regard en rendant le dossier à Django.

-« Il n’y a rien qui accuse directement cet homme, néanmoins en attendant la fouille de son domicile nous allons le garder sous surveillance. Nous allons appliquer simplement le principe de précaution en attendant que votre innocence soit justifiée dans le lieu de vie de cet homme. »

Misakith passa lentement sa main dans sa chevelure puis ferma les yeux un court instant pour se calmer intérieurement. Cette odeur de sang commençait à devenir quelque peu insupportable à ses narines. Cependant un départ précipité serait peut être trop remarqué..

-« Officier Django, que préconisez vous pour que nous puissions garder ce Soldat sous la main. Des Gardes devant la porte de ses apparents pour l’empêcher de quitter les lieux ou un séjour en prison ? Je pense qu’au vu de votre grade vous serez à même de décider ce qu’il devrait en être. »

Le Trésorier de l’Empire rouvrit les yeux et sourit légèrement à l’Officier puis retourna sa tête vers les personnes présents. Pour le moment, tout allait bien.

Django se tourna vers le trésorier et lui répondit dans un grand sourire

-Le priver de liberté serait peut-être éxagèré...toutefois je crois que lui accorder une mise à pied durant la période de l'enquête afin de l'empêcher d'acceder au château et faire surveiller en permanence son domicile soit une solution adaptée...Toutefois, il va rester un moment ici, le temps que Yunnim vienne faire son rapport.

Malgré les demandes de Django où celui-ci lui demandait de raconter ce qu'il faisait avant les marques sur les murs, l'homme resta dans son mutisme. Il tourna les yeux vers Misakith, distinguant l'étrange lueur jaunâtre puis tourna la tête vers le mur. Il semblait attendre quelque chose ou quelqu'un. En réalité il faisait surtout perdre un temps précieux aux soldats ici présents et laisser gagner du temps au "chef" des mercenaires pour exécuter ses plans.

D'un geste vif, Georges tourna la tête vers Django.

- Georges: Si vous n'avez rien de plus, je demande la permission de pouvoir quitter les lieux afin d'être mis aux arrêts, le temps de l'enquête.

L'homme tendit les poignets afin qu'on les lui ligotent. Montrant ainsi une once de bonne foi, faisant ici de lui un martyr d'une injustice et non un coupable.

Django lui jeta un air mauvais

-Libre à vous de ne rien dire mais sachez que ça vous retombera dessus des que l'enquête sera terminée, et baissez vos mains...Si je voulais vous ligotter ce serait déja fait. Allez, du balai.

Puis Django se tourna vers Misakith

-Une idée pour lutter contre ces criminels?

Misakith ne fut pas réellement satisfait des prises de décisions de Django. Il était impensable à l’heure actuelle de ne pas laisser le soldat George sous surveillance. Peut être avait il eu l’audace de se la jouer à la façon d’un martyr mais l’Officier n’aurait pas du plier si facilement à cette mascarade simplement pour ne pas démontrer le contraire. Même s’il ne perdait pas la face, c’est les accusations du Trésorier qu’il venait de remettre en cause.

Le Trésorier observa l’Officier Django qui lui demandait s’il avait une idée sur le mode opératoire à utiliser pour lutter contre les criminels qui ne cessaient de s’en prendre à l’Empire. Néanmoins, cela n’était pas du ressort d’un Trésorier, Misakith avait été simplement témoin de certains évènements qu’il avait rapporté aux autorités mais il ne pouvait en aucun cas se prononcer davantage à ce sujet comme exprimer son mécontentement partiel.

-« Il me semble que cela relève de vos fonctions Django. Je ne peux pas vous aider davantage pour le moment, néanmoins gardez cet homme sous surveillance. Il reste à attendre les conclusions de vos hommes quant à la fouille de l’appartement de cet homme. »

Misakith regarda autour de lui rapidement puis il soupira un instant. Il n’avait plus grand-chose à faire ici maintenant.

-« Si vous n’avez rien à rajouter. Je vais me retirer. »

Django suivit du regard le soldat s'en aller, une fois la porte refermée Django écrivit quelques mots sur une des feuilles vierges. L'officier regarda Misakith avec un légèr sourire

-Je crois que si il se sent libre il ira peut-être retrouver ses ''amis''...si tenté qu'il fasse partie de ces malfaiteurs. C'est bien pour ça que j'ai dit que je surveillais son domicile...Par contre je crois que j'ai ''oublié'' de lui dire que j'allais faire surveiller discrètement ses déplacements. Qui sait, ça nous portera peut-être chance?

Django signa calmement la lettre et la relut brievement. La missive indiquait que le soldat Räth devait surveiller le plus discrètement possible les déplacements du soldat Georges. Une lettre courte mais résumant parfaitement les ordres de l'officier. Django ouvrit la porte à Misakith, en profita pour donner la lettre à un soldat avec ordre de la confier à Sëth puis retourna analyser les écritures de Georges.

Django rentra en trombe dans la salle des aigles, son arrivée fracassante suscita les regards surpris de ses hommes, convoqués quelques minutes plus tôt. L'officier fit rapidement l'appel de ses hommes puis déposa une carte de la cité sur la table et lança à ses hommes
-Si je vous ai convoqués mesdames et messieurs c'est pour vous prévenir que les ravisseurs de l'ambassadeur sont plus que probablement dans les rues de la capitale
-Plus que probablement?! laissa echapper un soldat
-Oui, il y à de grandes chances qu'ils s'agissent d'eux...mais je ne suis pas sur.
-Et on sait ce qu'ils comptent faire? poursuivit le soldat
-C'est bien ça le problème, je ne sais pas très précisément ou ils vont frapper mais j'ai déja fait bloquer les acces aux égouts. Ils vont peut-être attaquer le château mais...
-Mais c'est de la folie d'attaquer le château dans les conditions actuelles! lança un autre soldat
-C'est exact c'est pourquoi je me doute qu'ils attaqueront d'abord un autre endroit afin de faire partir le maximum de soldats vers la zone sinistrée pour attaquer le château

Les soldats hochèrent simultanément la tête. Visiblement les hommes n'émetaient pas d'objection, Django reprit son souffle et relança la conversation

-Il se peut aussi que les ravisseurs ne soient sortis simplement pour une raison bégnine, par éxemple tracer un nouveau symbole mais prudence est mère de sureté c'est pour ça que je veux que Kélian, Kevin, Gauthier et Gregory rejoignent la salle du trone afin de protèger l'Empereur. Je souhaite qu'ils ne la quittent sous aucun prétexte. Kevin prendra une missive adressée à l'Empereur afin d'expliquer la présence du groupe.

Les quatre hommes se détachèrent du restant des hommes et s'équipèrent en conséquence pour leur mission avant de quitter les lieux, la missive de l'officier fermement tenue par Kevin. Django suivit le départ de ses subordonnés des yeux puis dégaina un fusain de la poche intérieure de sa veste et entoura plusieurs zones sur la carte de Bélériand, sous l'oeil surpris des aigles restants.

-Qu'est-ce que...
-Ce sont toutes les zones ou l'on à pu percevoir l'activité des ravisseurs. Comme par hasard toutes les zones étaient à proximité de bouches d'égouts, elles même proches de lieux importants. Je ne pense pas prévoir précisément ou ils vont frapper mais je souhaite que vous vous divisiez en trois équipes de trois. Une première équipe s'occupera de patrouiller du côté des commerces et des auberges, les suspects ont déja détruit l'armurerie, peut-être s'attaqueront t'ils à un autre commerce? L'autre équipe s'occupera de patrouiller du côté de la mairie. Nous avons déja perdu l'ambassadeur, il serait facheux que ce soit au tour du maire de disparaitre. La troisieme équipe surveillera les environs de la bibliothèque. Cette dernière possède un patrimoine historique trop précieux pour que nous la laissions voler en éclat par un groupe de malfaiteurs.

Les équipes se formèrent en une fraction de seconde et quittèrent la salle tout aussi vite. Seul un soldat isolé subsistait encore dans la pièce avec l'officier. L'homme demanda sur un ton interrogateur

-Et moi officier? Je fais quoi?!
-Ah oui Alain...J'ai décidé de vous confier une tâche toute particulière: dans l'attentat des maisons piégées il y à eu trois batisses qui ont été incendiées, l'armurerie, la maison du Général et la demeure d'un particulier. Trouvez-moi tout ce que vous pouvez sur ce citoyen.
-Vous pensez qu'il est lié à cette affaire?
-Disons qu'ils n'ont rien laissé au hasard jusqu'à présent...Je veux savoir pourquoi c'est la maison de cet homme qui à été attaquée et pas celle d'un autre. Trouvez son nom dans l'état civil, interrogez le voisinage, je veux tout savoir de lui comme si c'était mon meilleur ami. Allez au travail!

L'homme se mit au garde à vous et disparut au détour des couloirs de la caserne.

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